Rencontre avec Clémence, notre ingénieur chimiste, qui a formulé les nouveaux shampooings Transparence. Elle nous raconte l’histoire d’une reformulation pleine de rebondissements. C’est parti !
Quand est-ce que la reformulation a commencé ?
Clémence : En fait, le gros du travail de recherche avait déjà été fait pour le shampooing de la gamme MARCAPAR Barbier. Il fallait d’abord trouver une nouvelle méthode pour épaissir les shampooings. Mais on cherchait une solution différente des gommes pour épaissir sans gélifier. Après de nombreuses recherches, on a finalement trouvé la perle rare : le sodium cocolyle alaminate ! Ensuite, tout un travail d’essais était nécessaire pour avoir le bon pourcentage et obtenir la bonne texture !
Quel était l’objectif de cette reformulation ?
Clémence : La recherche a été basée sur la texture du produit. En soit, les anciens shampooings étaient déjà très bien. C’était plus une question de sensorialité : toucher, odeur, visuel.
Pour l’odeur, par exemple, on a ajouté des parfums ! Nous avons travaillé avec une parfumeuse du sud de la France qui nous avait déjà fourni le parfum pour la gamme barbier.
Les premières formules ont été présentées aux MCB mais le premier parfum choisi (à l’amande) n’a pas fait l’unanimité. Il rappelait le parfum d’autres produits qui ne correspondaient pas. On a recommencé nos recherches. Après plusieurs essais, nous avons retenu la camomille pour les shampooings tinctoriaux et le tilleul pour le shampooing Eclat et le shampooing douceur.
C’était complexe de trouver la bonne odeur, Marcapar c’est du végétal, on ne pouvait pas partir sur des senteurs trop fruitées et encore moins trop synthétiques. Nos formatrices nous ont beaucoup aidé ! Mylène a notamment fait tester les produits en formation. C’est vraiment précieux de pouvoir compter sur leurs connaissances !
Quelles ont été les challenges de la reformulation ?
Clémence : Sur les couleurs, c’était compliqué parce que les décoctions (plantes broyées dont on récupère le jus), utilisées sur les anciens shampooings, ont tendance à ternir. C’est comme le thé, quand on attend il devient un peu marron. Toutes les décoctions qu’on intégrait finissaient par prendre cette couleur. On a eu du mal à obtenir un joli roux, blond et brun autant au niveau de la couleur obtenue sur cheveux que la couleur du produit. On a obtenu la solution en utilisant des extraits, qui sont beaucoup plus concentrés en molécules colorantes. Il y a donc toujours des décoctions mais renforcées aux extraits et en pigments.
Ensuite, selon les shampooings, on a vraiment ciblé les plantes tinctoriales associées aux couleurs ! Par exemple, sur le blond on a vraiment ciblé les plantes à flavonoïdes.
Le shampooing argile est un peu à part, peux-tu nous en dire plus ?
Clémence : On n’a pas pu repartir sur la même base que les anciens car l’argile est lourde et tombait dans le flacon. On a donc reformulé le shampooing, en ajoutant un gélifiant, de l’écorce de jujubier, un actif anti-pelliculaire, ainsi que l’hydrolat d’hélichryse.
On a aussi remplacé les huiles essentielles par de nouvelles, plus fraîches : eucalyptus et menthe poivrée ! On avait déjà cet effet sur le masque mais pas sur les shampooings.
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