L’indigotier, duquel est issu l’indigo, est une plante tinctoriale poussant principalement en Asie tropicale et notamment en Inde. Aujourd’hui, grâce à la patience, la persévérance et l’engagement de Marcapar, la culture d’Indigo est de nouveau possible en France ! On vous explique tout.
L’idée de développer une culture d’indigo sur le territoire français, en Guadeloupe, est un projet qui nous tient à cœur depuis plusieurs années. Afin de partager cette aventure agricole avec vous, nous vous expliquerons étape par étape, grâce à plusieurs épisodes à suivre sur le blog, l’avancée du projet. Dans ce premier épisode, on repart du début, avec quelques repères historiques permettant de contextualiser la genèse du projet !
La petite histoire de l’indigo
L’indigo, colorant naturel bleu, fait partie des plantes tinctoriales largement utilisées dès l’antiquité par différentes civilisations : les Égyptiens, les Indiens ou les Mayas par exemple.
Cependant, ce n’est qu’au XVe siècle, avec l’ouverture de la route des Indes que l’indigo arrive massivement en Europe. Le développement des colonies du « Nouveau Monde » (Amérique et Antilles), au climat particulièrement propice à la culture de l’indigo va également permettre de répondre à la demande croissante.
Trois siècles plus tard, un ensemble de circonstances politiques et économiques vont sceller le déclin des productions coloniales américaines et antillaises pour conduire la relance de la production indienne, qui devient alors le principal fournisseur de l’Europe. Mais au début du XXe siècle, avec la chimie naissante, la culture de la plante tinctoriale diminue au profit de sa version synthétique, moins coûteuse.
Néanmoins, aujourd’hui encore, la plante d’indigotier est cultivée en Inde.
A noter : il existe plus de 480 espèces différentes d’indigotier. L’indigofera tinctoria, utilisé dans nos colorations végétales, est l’espèce d’indigo la plus universellement cultivée.
Vers un retour de l’indigo français
Histoire de la culture d’indigo en Guadeloupe
C’est à partir des années 1640, avec l’arrivée des premiers colons français, que la culture de l’indigo se développe en Guadeloupe continentale et sur l’île de Marie-Galante.
Mais à peine 100 ans plus tard, les odeurs nauséabondes se dégageant lors de la fabrication de l’indigo, la dureté des tâches liées à la culture de l’indigotier pour les esclaves, la fragilité des plantations, mais surtout la concurrence des grandes indigoteries de Saint-Domingue vont avoir raison de la production guadeloupéenne. Les petites indigoteries de Guadeloupe et Marie-Galante ne sont plus rentables et disparaissent progressivement au profit de la culture du sucre ou du coton.
Certaines cuves maçonnées, vestiges de cette époque, sont encore présentes sur l’île de Marie-Galante, conservées dans la plaine des Galets.
Vers une culture respectueuse de l’environnement et des producteurs
Pour Marcapar, l’histoire commence en 2018. Alors que Christian Roche, fondateur de la marque, visite la Guadeloupe, il tombe sur ce panneau :
L’Est de Marie-Galante, secteur le plus sec de l’île, présente une vaste plaine littorale appelée « Les Galets ». Au XVIIè siècle et dans la première moitié du XVIIIè siècle, elle a été un secteur de choix pour la production de l’indigo, matière tinctoriale bleue obtenue à partir d’une plante arbustive connue sous le nom d’indigotier. La plaine des Galets possède des conditions géomorphologiques idéales pour cette production : des conditions de relative sécheresse convenant à la croissance des indigotiers et, dans le sous-sol calcaire, de l’eau en abondance nécessaire au processus de fabrication. (…)
Office du tourisme de Marie Galante
La production d’Indigo est donc possible en France ! Il n’en fallait pas plus pour que notre fondateur saisisse cette opportunité permettant, à terme, de se défaire de l’importation indienne au profit d’une culture plus éco-responsable et française.
Loin du schéma colonial historique, nous souhaitons partager notre passion, notre expérience et nos compétences avec les locaux pour créer ensemble un indigo « propre » sur le plan écologique et humain.
Chronologie du projet
- Juin 2018 : Découverte de la culture d’indigotiers en Guadeloupe
- 2019 : Proposition de terrains
- 2019-2022 : Négociations et démarches administratives pour entamer le projet
- Rencontre avec la chambre d’agriculture de Marie-Galante et Point-à-pitre
- Rencontre avec l’ONF (Office National des Forêts)
- Présentation du projet devant 120 agriculteurs locaux
- Présentation du projet au Maire de St-Louis, Jacques CORNANO. Le conseil municipal adopte le projet à l’unanimité.
- Nouvelle présentation du projet au maire de St-Louis, François NAVIS cette fois, (des élections ont eu lieu entre temps) et de nouveau, le projet est adopté à l’unanimité.
- 28/03/2022 : Envoi des containers avec les machines agricoles et le matériel en Guadeloupe
- 27/04/2022 : Arrivée du container en Guadeloupe
- 01/05/2022 : Premier coup de fourche sur le terrain
Laurence coiffure
30 mai, 2022Ce que j’en pense c’est que je suis vraiment heureuse de travailler avec Marcapar pour leurs idées innovantes et surtout leurs sincérité dans toutes leurs actions pour préservé la planète merci à la famille Roches pour tous ce que vous faites, Laurence coiffure Marseille